LES TOITS DE PARIS
Sous les toits de Paris … La chanson n’est plus la même. L’air a changé … Sous les toits de Paris aujourd’hui, il fait très chaud avant qu’il y fasse très froid … Surtout quand on est très vieux, très pauvre … Dans les chambres de bonne, on a le souffle de plus en plus court, on n’arrive plus à respirer, on est transi par le froid jusqu’à ressembler à un gisant … Sous les toits de Paris, au début du XXIe siècle, on s’éteint peu à peu … Mais on s’étreint aussi …. Encore … Surtout quand celui qui nous le raconte est, j’ose le dire, un conteur oriental. A la manière des lettres persanes, il regarde, étranger, notre monde désolidarisé se défaire. C’est Hiner Saleem, Kurde d’ici, d’ailleurs et de toujours, qui promène son regard poétique, tendre et acéré, sur notre occident à l’apparence confortable …